Mardi 30 Septembre 2008.
Ou passeras-tu l’Éternité.
Luc 12 : 16-21.
16 Et il leur dit cette parabole: Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté.
17 Et il raisonnait en lui–même, disant: Que ferai–je? car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte.
18 Voici, dit–il, ce que je ferai: j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens;
19 et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose–toi, mange, bois, et réjouis–toi.
20 Mais Dieu lui dit: Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera–t–il?
21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui–même, et qui n’est pas riche pour Dieu.
16-18 La parabole du riche insensé illustre le fait que les biens matériels ne sont pas l’essentiel dans la vie. Comme la récolte avait été particulièrement abondante, ce riche fermier devait résoudre une situation difficile: il ne savait plus que faire de ses céréales. Tous ses silos et ses greniers étaient pleins à craquer. Une idée de génie lui traversa l’esprit: il décida de démolir ses greniers et d’en reconstruire de plus grands. Il aurait pu s’épargner cette dépense et les soucis inhérents à ce vaste projet de construction ; il lui aurait suffi de regarder le monde des nécessiteux qui gravitait autour de lui et d’utiliser ses biens pour satisfaire leur faim tant physique que spirituelle qui s’étalait partout. « Le sein des pauvres, la maison des veuves, la bouche des enfants, voilà des greniers qui durent éternellement », a déclaré Ambroise.
19 Dès qu’il eut construit ses nouveaux greniers, il se décida à prendre sa retraite. Remarquez à quel point tout gravite autour de lui: « mes greniers, ma récolte, mes biens, mon âme ». Il avait bien tracé son avenir: se reposer, manger, boire et se réjouir.
20-21 « Mais quand il se mit à considérer le temps comme un bien de plus lui appartenant, il se heurta à Dieu pour sa ruine éternelle ». Dieu l’informa qu’il mourrait cette nuit même. Alors tous ses biens lui échapperaient et iraient à quelqu’un d’autre. Quelqu’un a défini l’insensé comme celui dont les plans s’arrêtent à la tombe. Ce fermier sûr de lui était certainement un insensé.
Ce que tu as préparé, pour qui sera-ce ? lui demanda Dieu. Sage question que nous ferions bien de nous poser également: « Si Christ revenait aujourd’hui, à qui iraient mes biens ? » Combien il est préférable de les employer pour Dieu aujourd’hui que de les laisser tomber entre les mains du diable demain ! Nos possessions terrestres peuvent nous permettre de constituer un trésor dans le ciel dès maintenant, et ainsi d’être riches pour Dieu. Ou bien nous les gaspillons pour la satisfaction de la chair et nous en moissonnerons la corruption.
Jacques 4: 13-16.
13 A vous maintenant, qui dites: Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous gagnerons!
14 Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! car, qu’est–ce que votre vie? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît.
15 Vous devriez dire, au contraire: Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela.
16 Mais maintenant vous vous glorifiez dans vos pensées orgueilleuses. C’est chose mauvaise que de se glorifier de la sorte.
13 L’autre péché que Jacques dénonce est la programmation autosuffisante et vaniteuse des projets sans que l’on tienne compte de Dieu (v. 13-16). Il dépeint un commerçant qui a un plan bien défini pour l’avenir. Remarquez les détails. Il a pensé au moment (aujourd’hui ou demain), au personnel (nous), au lieu (telle ville), à la durée (passerons une année), à l’activité (trafiquerons) et au résultat escompté (gagnerons). Que manque-t-il à cette illustration ? L’homme n’a jamais tenu compte de Dieu dans ce qu’il a imaginé. Dans la vie, il est indispensable d’élaborer des plans pour l’avenir, mais le faire de notre propre volonté revient à pécher. Dire « nous ferons » ou « je ferai » est l’essence du péché. Remarquez par exemple les « je » suivis du futur de Lucifer dans Esa 14.13, 14 : « Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; je monterai sur les sommets des nues, je serai semblable au Très-Haut. »
14 Il n’est pas bon de faire des projets comme si demain était certain. « Ne dis pas [...] demain » (Pr 3.28). Nous ne savons pas ce que demain nous réserve. Nos vies sont fragiles et imprévisibles comme une « légère brume visible quelques instants qui se dissipe bien vite »
15 Consultons Dieu dans tous nos projets et accomplissons-les selon sa volonté. Nous devrions parler et vivre en prenant conscience que nos destinées sont dans sa main. Disons: Si Dieu le veut, nous vivrons et ferons ceci ou cela. Ainsi, dans le livre des Actes, l’apôtre Paul déclare: « Je retournerai vers vous, si Dieu le veut » (Ac 18.21), et dans 1Co 4.19, il écrit: « Mais j’irai bientôt chez vous, si c’est la volonté du Seigneur. » Les chrétiens emploient parfois les lettres « D.V. » pour exprimer cette idée de dépendance envers Dieu. Ces lettres sont les initiales de deux mots latins, Deo volente, qui signifient « Dieu voulant ».
Deutéronome 18 : 10-12.
10 Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien,
11 d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts.
12 Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel; et c’est à cause de ces abominations que l’Eternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.
10-12 Passer son fils par le feu: culte de Moloch. {Le 18:21, note} Cette pratique cruelle parait être mentionnée ici comme moyen d’obtenir une révélation divine.
Divination: comparez No 23:23.
Magie: Le 19:26
Evocateurs...devins: Le 19:31 Esa 8:19, notes. Toutes les formes de la divination païenne sont énumérées ici pour qu’aucune d’elles ne puisse paraître excusable.
Luc 16: 19-31
19 Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie.
20 Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères,
21 et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.
22 Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli.
23 Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.
24 Il s’écria: Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme.
25 Abraham répondit: Mon enfant, souviens–toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres.
26 D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire.
27 Le riche dit: Je te prie donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père;
28 car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.
29 Abraham répondit: Ils ont Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent.
30 Et il dit: Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront.
31 Et Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait.
La parabole du riche et de Lazare.
19 à 31 Un homme riche; ce mot est assez fréquemment employé en un sens défavorable dans l’Ecriture. L’histoire de celui-ci va justifier d’une manière saisissante les sérieux avertissements que Jésus vient de donner aux pharisiens avares qui se moquaient de lui, {Lu 16:14-18} et compléter l’application de la parabole précédente. {Lu 16:9-13}
La pourpre dont se revêtait somptueusement ce riche, était la robe de dessus, le manteau, tandis que le fin lin, étoffe précieuse qui se fabriquait en Egypte, composait la tunique. Un seul trait peint sa manière de vivre: gr. il faisait joyeuse chère chaque jour magnifiquement.
Vivre dans le luxe, se livrer aux jouissances des sens, tout en restant égoïstement indifférent aux besoins et aux maux du pauvre, {Lu 16:21} telle était la conduite de ce riche. Il n’est pas mis d’autre péché à sa charge, il n’est pas dit qu’il menât une vie immorale. Sa fin est un avertissement d’autant plus universel et d’autant plus terrible pour les égoïstes honorables gui se trouvent par milliers dans la société de tous les temps. {Mt 25:41-45}
Romains 6 : 23
23 Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus–Christ notre Seigneur.
23 L’apôtre résume le sujet en présentant ces contrastes frappants:
Deux maîtres: le péché et Dieu.
Deux méthodes: un salaire et un don gratuit.
Deux destinées: la mort et la vie éternelle.
Remarquez que la vie éternelle se trouve en une personne, et cette personne est Jésus-Christ notre Seigneur. Tous ceux qui se trouvent en Christ possèdent la vie éternelle. C’est aussi simple que cela !
Luc 23 : 43
43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.
43 Jésus honora sa foi en lui donnant l’assurance qu’ils seraient tous les deux ensemble dans le paradis ce jour même. Le paradis correspond au troisième ciel (#2Co 12.2, 4), et désigne la demeure de Dieu. Aujourd’hui :quelle rapidité ! Avec moi :quelle compagnie ! Dans le paradis :quel bonheur !
Ce récit nous enseigne la vérité sur les conditions du salut qui dépendent de la repentance et de la foi. Mais il recèle encore d’autres leçons importantes. Le salut est indépendant des sacrements. Le malfaiteur n’avait jamais été baptisé et n’avait jamais pris la cène. [...] Il afficha hardiment sa foi en présence d’une foule hostile, et sous les injures et les sarcasmes des magistrats et des soldats. Pourtant, il fut sauvé sans avoir été soumis à un rite quelconque. Ceci rend encore plus évident que le salut est indépendant des bonnes oeuvres. [...] De plus, cette histoire dément le prétendu « sommeil de l’âme ». Le corps peut dormir, mais l’être reste conscient après la mort. De plus, on ne trouve dans ce récit aucun argument en faveur d’un « purgatoire ». Le malfaiteur quittait une vie de honte et de péché pour entrer immédiatement dans un état de béatitude. Sachons aussi que le salut n’est pas universel. Il y avait deux malfaiteurs: un seul fut sauvé. Remarquons enfin que le mobile profond de la joie qui nous attend après la mort, c’est la communion avec Christ. Au coeur de la promesse faite au brigand se trouvent ces mots: « Tu seras avec moi. » Telle est aussi notre bienheureuse espérance. Pour nous, partir c’est « être avec Christ », ce qui est de « beaucoup le meilleur. De deux personnes situées de part et d’autre de Jésus, l’une peut aller au ciel, l’autre en enfer. De quel côté de la croix êtes-vous ?