MARDI 10 AVRIL 2007
Joseph en prison
Genèse 40 : 1- 23
1 Après ces choses, il arriva que l’échanson et le panetier du roi d’Egypte, offensèrent leur maître, le roi d’Egypte.
2 Pharaon fut irrité contre ses deux officiers, le chef des échansons et le chef des panetiers.
3 Et il les fit mettre dans la maison du chef des gardes, dans la prison, dans le lieu où Joseph était enfermé.
4 Le chef des gardes les plaça sous la surveillance de Joseph, qui faisait le service auprès d’eux ; et ils passèrent un certain temps en prison.
5 Pendant une même nuit, l’échanson et le panetier du roi d’Egypte, qui étaient enfermés dans la prison, eurent tous les deux un songe, chacun le sien, pouvant recevoir une explication distincte.
6 Joseph, étant venu le matin vers eux, les regarda ; et voici, ils étaient tristes.
7 Alors il questionna les officiers de Pharaon, qui étaient avec lui dans la prison de son maître, et il leur dit : Pourquoi avez–vous mauvais visage aujourd’hui ?
8 Ils lui répondirent : Nous avons eu un songe, et il n’y a personne pour l’expliquer. Joseph leur dit : N’est–ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications ? Racontez–moi donc votre songe.
9 Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et lui dit : Dans mon songe, voici, il y avait un cep devant moi.
10 Ce cep avait trois sarments. Quand il eut poussé, sa fleur se développa et ses grappes donnèrent des raisins mûrs.
11 La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis la coupe dans la main de Pharaon.
12 Joseph lui dit : En voici l’explication. Les trois sarments sont trois jours.
13 Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge ; tu mettras la coupe dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson.
14 Mais souviens–toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard ; parle en ma faveur à Pharaon, et fais–moi sortir de cette maison.
15 Car j’ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n’ai rien fait pour être mis en prison.
16 Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une explication favorable, dit : Voici, il y avait aussi, dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma tête.
17 Dans la corbeille la plus élevée il y avait pour Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four ; et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille au–dessus de ma tête.
18 Joseph répondit et dit : En voici l’explication. Les trois corbeilles sont trois jours.
19 Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair.
20 Le troisième jour, jour de la naissance de Pharaon, il fit un festin à tous ses serviteurs ; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers, au milieu de ses serviteurs :
21 il rétablit le chef des échansons dans sa charge d’échanson, pour qu’il mette la coupe dans la main de Pharaon ;
22 mais il fit pendre le chef des panetiers, selon l’explication que Joseph leur avait donnée.
23 Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l’oublia.
Les chefs des échansons et des panetiers, de Pharaon en prison ; Leurs songes interprétés par Joseph. (#1-19)
1-19 Ce n’était pas tellement le fait d’être en prison qui rendait tristes le maître des échansons et celui des panetiers, ce sont plutôt leurs songes. Dieu a plus d’une façon pour attrister l’esprit des hommes. Joseph a eu de la compassion envers les deux officiers du Pharaon. Pour notre part, nous devons êtres touchés de compassion par la tristesse de nos frères. C’est souvent un encouragement pour eux, lorsqu’ils sont dans l’ennui. Il nous faut apprendre aussi à examiner les causes de nos propres problèmes : Y a-t-il une bonne raison pour que je sois ainsi dans l’épreuve ? N’y a-t-il aucun réconfort suffisant pour me venir en aide, quelle que soit cette épreuve ? Pourquoi es-tu abattue, Ô mon âme ? Joseph prenait bien garde d’attribuer à Dieu la gloire qui Lui revenait. Le songe de l’échanson prévoyait son rétablissement à la cour de Pharaon. Le songe du panetier annonçait sa propre mort. Il n’était pas la faute de Joseph de ne pouvoir apporter au panetier de meilleures nouvelles. De tels serviteurs de Dieu ne sont ainsi que des interprètes ; ils ne peuvent rendre les choses autrement que ce que Dieu a prévu : S’ils servent l’Éternel loyalement, et que leur message déplaise, ce n’est pas de leur faute. Joseph n’a pas eu de pensée mauvaise au sujet de ses frères, lorsqu’ils l’ont vendu ; il n’a pas médité sur le mal que lui faisait sa maîtresse et son maître, il n’a fait que clamer modestement son innocence. Quand nous examinons nos faits et gestes, nous devrions soigneusement éviter, dans la mesure du possible, de nous comparer avec les autres. Soyons simplement satisfaits de pouvoir prouver notre innocence, et ne réprimandons pas les autres pour leur culpabilité.
L’ingratitude du chef des échansons. (#20-23)
20-23 L’interprétation des songes de Joseph s’est accomplie au jour fixé. Lors de l’anniversaire de Pharaon, tous ses serviteurs se sont présentés devant lui, et leur bilan d’activités a alors été évoqué. Nous pouvons tous célébrer avec reconnaissance nos anniversaires, pour les grâces reçues depuis notre naissance, pour la peine éprouvée dans nos vies, à cause de nos fautes et pour l’attente du jour de notre mort, celui-ci étant meilleur que celui de notre naissance. Mais il semble étrange que les païens, qui aiment tant la vie ici-bas, se réjouissent d’avoir vu s’écouler une année, qui finalement écourte leur durée de vie restante. Un chrétien a des raisons de se réjouir d’être né, de voir qu’il se rapproche de la fin de sa vie inhérente au vieil homme, et qu’il est plus proche de son bonheur Éternel. Dans notre texte, l’échanson ne s’est pas souvenu de Joseph, il l’a oublié. Joseph avait bien mérité d’être délivré, pourtant il a été oublié. Ne pensons pas qu’il soit étrange que dans ce monde, de la haine nous soit manifestée, suite à notre amour, et des affronts, face à notre bonté. Voyez combien il est facile pour ceux qui sont dans l’aisance d’oublier les autres dans la détresse. Joseph a appris dans sa déception à faire confiance uniquement à Dieu. Nous ne pouvons que nous attendre à recevoir peu des hommes, mais énormément de la part de Dieu. N’oublions pas les douleurs, les promesses, et l’amour de notre Rédempteur. Nous blâmons l’ingratitude de l’échanson envers Joseph, sans considérer la nôtre beaucoup plus grande, vis-à-vis du Seigneur Jésus. Joseph n’a fait que prévoir le rétablissement de l’échanson, mais Christ, quant à Lui, a œuvré pour notre rachat ; Il nous a rachetés auprès du Roi des Rois ; pourtant nous L’oublions parfois, bien que nous Le gardions dans notre coeur, et ce, malgré nos promesses de ne pas Le délaisser. Un tel manquement doit nous culpabiliser, et nous faire ressentir notre manque de sagesse.
Joël 2 : 28
28 Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, Et vos jeunes gens des visions.
Dans l’Ancien Testament (cf. #Ex 31:3; 35:31) comme dans le Nouveau Testament (cf. #1Co 12:4-11), le don de l’Esprit s’accompagne de multiples formes et manifestations. Les mots prophétiseront, songes et visions montrent que Joël, à une époque où la prophétie était presque morte (cf. Za 13:4), pense que Dieu se révèle surtout par l’Esprit.
JoeL 2:28-32
La promesse a commencé à s’accomplir au jour de la Pentecôte, quand le Saint-Esprit a été répandu ; elle s’est ensuite appliquée lorsque la grâce miraculeuse a été donnée à la fois aux Juifs et aux gentils. Les jugements de Dieu envers le monde pécheur n’auront réellement lieu qu’au temps de la fin, au dernier jour. Le fait de faire appel à Dieu suppose qu’on Le connaisse déjà, qu’on désire Le rencontrer, dépendre de Lui, et pour finir, qu’on Lui obéisse en toute sincérité.
Seules ces personnes là seront délivrées au "grand jour", celles qui se sont détournées du péché pour aller vers Dieu, vers Christ, celles dont le coeur est porté vers les choses célestes.
Philippiens 4 : 6
6 Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.
6 Ne vous inquiétez de rien. Qu’aucune angoisse ou anxiété ne vienne vous troubler. Comparer Mt 6:25
Mais en toute chose, etc. Au lieu de vous inquiéter, déposez tout devant Dieu, et croyez qu’il lui est possible de tout faire pour le mieux. Trois éléments interviennent dans un appel à Dieu : (1) Des prières, l’effusion de l’âme ; (2) des supplications, qui exposent nos besoins ; (3) des actions de grâce ; nous devons toujours venir à Dieu, non pas avec un esprit de plainte et de réclamation, mais avec des actions de grâce pour les miséricordes qu’il nous a accordées.
Éphésiens 4 : 29-30
29 Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent.
30 N’attristez pas le Saint–Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.
29 Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise. Ce qui est pourri. Tout ce qui peut démoraliser les autres. Les paroles obscènes, licencieuses ou immorales sont interdites. Toutes les paroles du chrétien doivent servir à l’édification. Et communiquer une grâce à ceux qui les entendent.
30 N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Si l’on met ceci en rapport avec le verset précédent, on doit en conclure que les paroles futiles attristent l’Esprit. Mis en rapport avec les v. 25-28, cet avertissement indique que le mensonge, la colère injustifiée et le vol l’attristent aussi. Dans un sens plus large, nous sommes invités à éviter tout ce qui peut l’attrister.
Trois raisons très parlantes sont données :
1. Il est l’Esprit Saint. Tout ce qui n’est pas saint lui est désagréable.
2. Il est le Saint-Esprit de Dieu, une des personnes de la Trinité bénie.
3. Nous avons été scellés pour le jour de la rédemption. Comme nous l’avons dit plus haut, un sceau signifie la propriété et la sécurité. Il est le sceau qui garantit notre préservation jusqu’au retour de Christ pour compléter notre salut. Il est intéressant de constater ici que Paul se sert de la sécurité du croyant comme une des raisons principales qui devrait nous retenir de pécher.
Le fait que le Saint-Esprit peut être attristé montre qu’Il est une personne et non seulement une influence. En outre, Il nous aime, car autrement Il ne pourrait être attristé. Le ministère que l’Esprit de Dieu préfère est de glorifier Christ et de transformer le croyant à sa ressemblance (#2Co 3.18). Quand un chrétien pèche, l’Esprit se voue au ministère de la restauration. Il est attristé de voir le progrès du croyant interrompu par le péché. Il doit alors conduire le croyant à la repentance et à la confession du péché.