Le 27/11/07
Voir l’invisible ( suite 1 )
Jean 14 : 15-27.
15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements.
16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous,
17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi.
20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.
22 Jude, non pas l’Iscariot, lui dit : Seigneur, d’où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde ?
23 Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.
24 Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé.
25 Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
26 Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s’alarme point.
15 La foi doit être liée à l’amour qui conduira à l’obéissance. Mes commandements englobent tout le contenu de l’enseignement du Seigneur. Le principe de l’observance des commandements avec l’amour comme mobile est un progrès révolutionnaire sur la façon dont les Juifs pratiquaient la loi mosaïque.
16 La promesse qui suit immédiatement est étroitement liée à l’obéissance dans l’amour : Il (le Père) vous donnera un autre Consolateur. C’est la première des cinq importantes déclarations relatives au Saint-Esprit dans ces discours. Le mot grec traduit par « Consolateur » (parakletos) comporte l’idée de quelqu’un appelé à l’aide ; mais son sens ne saurait être restreint à la personne d’un avocat légal. Le terme plus général de conseiller serait plus adapté. L’aide du consolateur n’est pas intermittente mais permanente.
17 L’Esprit de vérité (cf. 15.26 : 16.13). Le Seigneur met l’accent spécialement sur cet attribut de l’Esprit à cause de l’importance évidente que cela présente pour un consolateur. L’Esprit fait ressortir l’opposition entre le monde et les disciples, ce qui sera développé dans le paragraphe suivant.
18,19 Jésus assure ensuite ses disciples qu’il sera toujours présent parmi eux, même quand le monde ne le verra plus. Le mot « orphelins » ajoute un intérêt spécial à la promesse de Jésus relative à l’amour du Père (cf. verset 21). Encore un peu de temps laisse présager la résurrection quand les disciples verront Jésus sous un nouveau jour.
20 En ce jour-là se rapporte sans nul doute à nouveau à la venue du Saint-Esprit. Il enseignerait aux croyants que, tout comme il existe un lien vital entre le Fils et le Père, de même une union merveilleuse de vie et d’intérêts régnerait entre Christ et ses saints. Il s’avère difficile d’expliquer comment Christ est dans le croyant, et le croyant en Christ en même temps. On illustre souvent cette pensée par l’image du tisonnier dans le feu. Le tisonnier n’est pas seulement dans le feu, mais le feu est dans le tisonnier. Cependant cette image s’avère incomplète. D’une part Christ est dans le croyant, au sens où sa vie lui est communiquée, et Il réside dans le croyant par l’intermédiaire du Saint-Esprit. D’autre part le croyant est en Christ, au sens où il se tient devant Dieu grâce aux mérites de la personne et de l’oeuvre de Christ.
21 Aimer Jésus et garder ses commandements sont inséparables. De plus, l’amour que Christ nous porte est le mobile qui le pousse à se révéler à nous.
22 Mais cela soulève un problème pour Jude (non pas l’Iscariot). Pourquoi l’amour n’est-il pas le partage de tous les humains ? Et comment Jésus se manifeste-t-il à quelques hommes et pas aux autres, si l’on donne à ses paroles leur sens littéral ?
23,24 Dans sa réponse, Jésus attire à nouveau l’attention sur le mobile de l’amour, comme s’il refusait de se laisser détourner par la question de Jude. Néanmoins, c’est bien la réponse vraie, car partout où il y a des chrétiens, le Père et le Fils font leur demeure en eux, et par ce moyen d’autres reçoivent un témoignage. Mais beaucoup ne veulent ni de Jésus ni de ses paroles.
25,26 Nouvelle référence à l’Esprit afin de donner confiance aux disciples pour affronter le départ de Jésus. Ces hommes ont entendu l’enseignement du Seigneur. Non seulement l’Esprit les aidera en leur remémorant tout ce que le Christ a dit, mais il leur en donnera aussi sa propre interprétation. Cette déclaration relative au Paraclet est importante pour préciser les idées concernant la conservation et la transmission de l’enseignement de Jésus. Aucune conception des origines des évangiles qui n’est pas en harmonie avec l’aide promise par l’Esprit, ne saurait être valable.
27 Jésus poursuit en parlant de la paix et reprend quelques-unes des idées déjà exprimées dans ce discours. Je vous donne la paix qui est la mienne. L’idée de possession est forte. C’est une paix qui a été mise à l’épreuve. Elle n’avait pas de parallèle dans le monde. L’antithèse entre les voies de Christ et les voies du monde est un thème fréquent de ces discours.
Jean 21 : 21-23.
21 En le voyant, Pierre dit à Jésus : Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ?
22 Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, Suis-moi.
23 Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait point ; mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ?
21 Quand Pierre vit Jean, cette pensée lui traversa l’esprit : « Et à celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Va-t-il aussi mourir en martyr ? Ou sera-t-il toujours en vie lors du retour du Seigneur ? » Il interrogeait Jésus sur l’avenir de Jean.
22 Le Seigneur fit comprendre à Pierre que la fin de la vie de Jean ne le regardait pas. Même s’il était encore en vie lors du retour de Christ, cela ne devait rien changer pour Pierre. De nombreux problèmes surgissent dans le service chrétien car les disciples se révèlent plus occupés les uns avec les autres que par le Seigneur lui-même.
23 Le bruit courut parmi les frères. A l’époque où Jean a écrit ce texte, il ne comprenait pas au juste ce que ces mots voulaient dire.
1 Corinthiens 12 : 1-11
1 Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance.
2 Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous étiez conduits.
3 C’est pourquoi je vous déclare que nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! Et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! Si ce n’est par le Saint-Esprit.
4 Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ;
5 diversités de ministères, mais le même Seigneur ;
6 diversités d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous.
7 Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.
8 En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ;
9 à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ;
10 à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues.
11 Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.
La variété et l’usage des dons spirituels. (1-11)
1-11 Les dons spirituels sont des pouvoirs extraordinaires donnés dès les premiers âges, pour convaincre les non-croyants, et répandre l’évangile. Les dons et les grâces sont des choses tout à fait différentes. Les deux ont été donnés librement par Dieu. Mais là où la grâce est donnée, c’est pour le salut de celui qui la possède. Les dons sont pour le bienfait et le salut des autres ; et il peut y avoir de grands dons là où il n’y a pas de grâce. Les dons extraordinaires du Saint-Esprit ont été exercés principalement dans les assemblées publiques, où les Corinthiens semblent les avoir manifestés en manquant d’esprit de piété et d’amour chrétien. Comme païens, ils n’avaient pas été influencés par l’Esprit de Christ. Nul homme ne peut appeler Christ Seigneur, en croyant lui être dépendant, à moins que la foi ne lui soit donnée par le Saint-Esprit. Nul homme ne peut croire avec son coeur, ou prouver par un miracle, que Jésus es Christ, si ce n’est par le Saint-Esprit. Il y a divers dons, et diverses fonctions à remplir, mais tout procède d’un même Dieu, d’un même Seigneur, d’un même Esprit ; c’est-à-dire du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, l’origine de toutes les bénédictions spirituelles. Nul homme n’a eu ces dons que simplement pour lui-même. Le plus il en tire un profit pour les autres, le plus ils se tournent vers son avantage. Les dons mentionnés semblent être la compréhension exacte et l’expression des doctrines de la religion chrétienne ; la connaissance des mystères, et l’habileté à donner des avis et des conseils. Avec également le don de guérison de la maladie, d’accomplir des miracles, et d’expliquer l’Ecriture par un don particulier de l’Esprit, et la capacité de parler et interpréter des langues. Si nous avons une certaine connaissance de la vérité, ou la moindre possibilité de la faire connaître, nous devons en donner toute la gloire de Dieu. Plus les dons sont grands, plus le possesseur est exposé à des tentations, et plus grande est la mesure de grâce nécessaire pour le garder humble et spirituel ; et il rencontrera beaucoup d’expériences douloureuses et de dispensations humiliantes. Nous n’avons aucune raison de nous glorifier dans les dons qui nous sont donnés, ou de mépriser ceux qui n’en ont pas.