Mardi 06 Mai 2008
Les fruits de la communication.
Matthieu 13 : 1-8
1 Ce même jour, Jésus sortit de la maison, et s’assit au bord de la mer.
2 Une grande foule s’étant assemblée auprès de lui, il monta dans une barque, et il s’assit. Toute la foule se tenait sur le rivage.
3 Il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses, et il dit : (13–4) Un semeur sortit pour semer.
4 Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin: les oiseaux vinrent, et la mangèrent.
5 Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ;
6 mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines.
7 Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent.
8 Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente.
1 Au bord de la mer. Le bord de la mer est celui de la Mer de Galilée, probablement près de Capernaüm, au coin nord-ouest du lac.
2 Une grande foule. Littéralement, "la plus grande." Il y a quelques raisons de croire que c’était une des plus grandes. C’était le point capital de son enseignement public, puisque les instructions en paraboles vont maintenant commencer.
3 Il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses. Seulement quelques échantillons sont préservés, même par Matthieu, et encore moins dans les autres Evangiles.
Paraboles. Récits destinés à transmettre une instruction spirituelle. La parabole diffère du proverbe puisqu’elle est un récit, de la fable parce qu’elle est vraie dans sa nature, du mythe parce qu’elle n’est pas trompeuse, de l’allégorie puisqu’elle veille à la vérité spirituelle.
Un semeur sortit pour semer. C’était "le" semeur en général. Des terrains à blé se trouvaient de chaque côté de la foule, et l’image était familière à chaque auditeur. Il n’y a pas de fermes en Palestine. Tous vivent dans des villes ou villages. Donc, le semeur "sort" pour semer.
4 Comme il semait. Le temps des semailles, en Palestine, est généralement en Octobre, à peu près l’époque où cette parabole est racontée. Les semailles sont toujours faites à la main.
Tomba le long du chemin. Là où le champ longe la route, ou, plutôt, le long de l’étroit passage qui se trouve entre les champs, commun en Palestine.
Les oiseaux vinrent et la mangèrent. Parce que les grains de la semence n’étaient pas recouverts.
5 Une autre partie tomba dans les endroits pierreux. Là où les rochers font saillie dans la plaine près des collines, où l’épaisseur de terre n’est pas très épaisse. Une grande partie de la Palestine est rocailleuse.
6 Quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha. Elle ne s’était pas enracinée dans un sol profond, humide, qui lui aurait permis de résister à la chaleur accablante du soleil.
7 Une autre partie tomba parmi les épines. Le voyageur, encore de nos jours, peut voir en Palestine des terrains entiers recouverts de ronces, d’épines, de chardons, et de buissons épineux.
Les épines montèrent et l’étouffèrent. Les épines se sont développées et ont littéralement étranglé la semence. Elles ont étouffé les jeunes plants.
8 Une autre partie tomba dans la bonne terre. La bonté de ce dernier sol consiste dans ses qualités à être précisément l’inverse des autres sols. Il n’était ni dur, ni pierreux, ni plein de mauvaises herbes.
Un grain cent, un autre soixante, un autre trente. Il s’agit là du rendement des grains, et trente fois c’est ce que l’on trouve de mieux actuellement dans la région de Nazareth. Mais du temps de Christ, lors de circonstances favorables, il pouvait être réalisé des rendements de cent fois.
Matthieu 13 : 18-23
18 Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur.
19 Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin.
20 Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
21 mais il n’a pas de racines en lui–même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute.
22 Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.
23 Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.
13-18 Ecoutez ce que signifie la parabole du semeur. Dans le but de comprendre la parabole nous devons écouter l’explication donnée aux versets 18-23. Christ est le grand Semeur, et tous ceux qu’il envoie pour prêcher sont des semeurs qui lui appartiennent. La semence est Sa Parole, l’Evangile du Royaume. Le sol est le coeur humain.
Quatre sortes de coeurs humains sont décrits:
(1) Le bord du chemin: l’auditeur léger, indifférent sur qui la Parole ne produit aucune impression.
(2) Le terrain pierreux: le coeur qui exprime un sentiment éphémère à l’appel de l’évangile; mais en qui n’est pas faite une impression permanente.
(3) Le sol épineux: celui qui vient à la Parole, mais qui est si rempli de l’attirance du monde que celui-ci le domine et le garde sous sa maîtrise. C’est l’auditeur servant le monde.
(4) La bonne terre: le coeur bon et honnête; le coeur qui reçoit et retient la vérité. Dans un tel coeur la semence va grandir, et une nouvelle vie va se manifester.
Trois choses, alors, sont nécessaires:
(1) Un Semeur.
(2) Une bonne Semence, la pure parole de Dieu.
(3) Un coeur bon et honnête. Un homme malhonnête ne peut être converti jusqu’à ce qu’il rejette sa malhonnêteté. Pour celui qui conteste, qui supplie trompeusement, la Parole de Dieu ne sera pas profitable.
Galates 6 : 7
7 Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.
7 Ne vous y trompez pas. Les hommes pensent souvent que l’on peut se moquer de Dieu. La loi immuable du royaume spirituel montre que c’est une interdiction.
Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Cette loi n’est pas seulement valable pour le monde végétal, mais elle s’applique aussi à nos corps et nos esprits. L’habitude est seulement une illustration de cette loi. Le delirium tremens d’un côté, et la pureté d’un saint d’un certain âge de l’autre, sont le résultat de l’action de cette loi.
Matthieu 13 : 4
4 Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin: les oiseaux vinrent, et la mangèrent.
4 Jésus dira lui-même {#Mt 13:19} ce qu’il entend par ces oiseaux.
Ici, nous nous en tenons exclusivement à la lettre du récit.
Le semeur (gr. le semant ou celui qui sème) n’a pas l’intention de jeter aucune partie de sa semence sur un chemin; mais comme ce chemin longe son champ et qu’il sème abondamment, vivement plus d’un grain tombe le long du chemin (grec: auprès du chemin, sur le bord). Ces grains n’étant pas recouverts par la terre sont mangés par les oiseaux.
Hébreux 4 : 12.
12 Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.
12 Car la parole de Dieu. Les Israélites échouèrent parce qu’ils ont refusé d’écouter la parole du Seigneur. Si nous voulons entrer dans le repos, nous devons être attentifs à cette parole,
vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée. Elle est coupante, pénétrante, dans toutes les directions.
Jusqu’à partager âme et esprit. Elle ne donne pas seulement la vie, mais elle peut tuer, comme ce fut le cas pour les Israélites qui sont tombés dans le désert, et elle perce l’âme et l’esprit. Elle atteint chaque source de la vie.
Elle juge les sentiments. Elle met à nu les pensées et les intentions.
Matthieu 13 : 7
7 Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent.
7 Pourquoi des épines dans un champ ensemencé?
C’est que si, d’un côté, le champ est bordé par un chemin, {#Mt 13:4} il l’est, de l’autre, par une haie vive.
Les grains de la semence tombent aux abords de la haie, parmi (gr sur) les épines, au moment où elles germent encore dans la terre. La semence lève, mais les épines montent avec plus de vigueur encore et l’étouffent.
Ici, la plante du blé ne périt pas, elle subsiste, mais elle est trop épuisée pour produire des épis fertiles. {Comp. #Mt 13:22}