Esaïe 40 : 3-4
3 Une voix crie: Préparez au désert le chemin de l’Eternel, Aplanissez dans les lieux arides Une route pour notre Dieu.
4 Que toute vallée soit exhaussée, Que toute montagne et toute colline soient abaissées! Que les coteaux se changent en plaines, Et les défilés étroits en vallons!
3-5 L’appel du héraut.
L’immense procession (que verra toute l’humanité, verset 5) fait évidemment paraître misérables les cortèges des fêtes païennes ! Le désert est doublement significatif, à la fois comme exemple de toutes les barrières qui doivent céder devant la marche royale (cf. verset 4 ; cf. chapitre 35), puis pour rappeler le premier Exode. Selon Os 2:14, son austérité en fait un lieu de repentance et de renouveau ; Jean-Baptiste, avec son symbolisme prophétique, utilisait le désert lui-même dans le même but (cf. Mt 3:1 s.). Mais la venue de Dieu (cf. Mt 3:13 s.) et l’« exode » qu’il accomplira (cf. Lu 9:31) va prendre une forme tout à fait inattendue.
Malachie 4 : 1-6
1 Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; Le jour qui vient les embrasera, Dit l’Eternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau.
2 Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera Le soleil de la justice, Et la guérison sera sous ses ailes; Vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d’une étable,
3 Et vous foulerez les méchants, Car ils seront comme de la cendre Sous la plante de vos pieds, Au jour que je prépare, Dit l’Eternel des armées.
4 Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, Auquel j’ai prescrit en Horeb, pour tout Israël, Des préceptes et des ordonnances.
5 Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, Avant que le jour de l’Eternel arrive, Ce jour grand et redoutable.
6 Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, Et le coeur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit.
1-2 Les méchants seront châtiés ; ils brûleront comme du chaume ; les hommes pieux, eux, seront justifiés et guéris, comme par les rayons du soleil. Sauterez comme les veaux suggère une existence joyeuse, vigoureuse et sans souci.
3 Les justes glorifiés prendront part au jugement des impies. Comparez 1Co 6:2 Ap 20:4. Le prophète décrit ici la préparation à ce grand jour.
L’auteur exhorte le peuple à garder la loi de Moïse, et lui promet la venue du prophète Élie avant l’arrivée du jour du Seigneur.
4 Horeb : nom du Sinaï dans le Deutéronome : Malachie se réfère plusieurs fois à ce livre. Cette ultime recommandation de se souvenir de la loi mosaïque nous renvoie aux dernières paroles de l’Ecclésiaste : « Écoutons la fin du discours : crains Dieu et observe ses commandements. »
5 Mais cet avertissement ne suffit pas à la sollicitude de l’Eternel; il prendra, avant que le moment arrive, une mesure plus énergique. Comme il avait autrefois suscité Elie en Israël pour restaurer le règne de la loi, il enverra un nouveau prophète semblable à lui pour opérer une oeuvre analogue dans le temps qui précédera le jour de l’Eternel. Il est impossible de douter que ce personnage ne soit le même que celui dont Malachie a parlé #Mal 3:1. L’explication qu’il donne de son ministère dans le verset suivant ne permet pas davantage de douter que cette prophétie, ne se soit réalisée en la personne de Jean-Baptiste. Comparez #Lu 1:16-17 Mt 11:10 17:10-13.
Grand et redoutable: allusion menaçante au désir charnel de la venue de ce jour. {#Mal 3:1}
6 Voir Luc 1 : 17 il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.
Matthieu 17 : 10-13
10 Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Elie doit venir premièrement?
11 Il répondit: Il est vrai qu’Elie doit venir, et rétablir toutes choses.
12 Mais je vous dis qu’Elie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l’homme souffrira de leur part.
13 Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean-Baptiste.
10-13 Les disciples avaient eu un aperçu de ce que serait la venue de Christ avec puissance et gloire. Mais son précurseur n’était pas encore apparu. Or Malachie avait annoncé qu’ Elie devait venir avant la venue du Messie (#Mal 4.5, 6) ; aussi les disciples interrogèrent-ils le Maître à ce sujet. Le Seigneur confirma qu’Elie devait venir en premier comme réformateur, et leur expliqua qu’Elie était déjà venu. Il faisait allusion à Jean-Baptiste (v. 13). Jean n’était pas Elie (#Jn 1.21), mais il était venu « avec l’esprit et la puissance d’Elie » (#Lu 1.17). Si Israël avait accueilli Jean-et son message-celui-ci aurait, selon la prophétie, joué le rôle d’Elie (#Mt 11.14). Mais les Juifs ne discernèrent pas la portée de son ministère, et le traitèrent comme ils voulurent. La mort de Jean fut un signe annonciateur de ce qu’ils feraient subir au Fils de l’homme. Israël avait rejeté le précurseur ; il allait aussi rejeter le Roi. Après cette explication de Jésus, les disciples comprirent qu’Il leur parlait de Jean-Baptiste.
Tout porte à croire qu’avant la seconde venue de Christ, un prophète surgira pour préparer Israël à l’arrivée de son Roi. Sera-ce Elie en personne, ou quelqu’un d’autre avec une mission semblable, nul ne peut le dire.
Matthieu 13 : 44
44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ.
44 Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ. Les valeurs que nous déposons dans des banques, sont en Orient enterrées dans des champs et des jardins, pour les préserver des voleurs et des accidents. La parabole enseigne l’immense valeur de l’évangile; et celui qui découvre ce trésor et abandonne tout le reste pour le posséder, pourra s’assurer des privilèges et espérances du royaume.
Jean 6 : 68-71
68 Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle.
69 Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu.
70 Jésus leur répondit: N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze? Et l’un de vous est un démon!
71 Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon; car c’était lui qui devait le livrer, lui, l’un des douze.
68 Remarquons la réponse de Pierre: « Seigneur, comment pourrions-nous te quitter ? Tu enseignes les doctrines qui conduisent à la vie éternelle. Si nous te quittons, nous ne pourrions nous tourner vers personne d’autre. Te quitter reviendrait à nous condamner à la perdition. »
69 Parlant au nom des douze, Pierre affirma qu’ils avaient cru et connu que le Seigneur Jésus était le Messie, le Saint de Dieu. Remarquons une fois encore l’ordre des mots: cru et connu. Tout d’abord, ils avaient mis leur foi dans le Seigneur Jésus-Christ ; ensuite, ils avaient connu qu’Il était vraiment tout ce qu’Il affirmait être.
70 Aux v. 68 et 69, Pierre avait utilisé le mot « nous » pour désigner les 12 disciples. Ici, au v. 70, le Seigneur Jésus le reprend. Il ne devait pas affirmer avec autant de confiance que les douze étaient tous de vrais croyants. Certes, le Seigneur avait choisi les 12 disciples, néanmoins l’un d’eux était un démon. En effet l’un des douze ne partageait pas les convictions de Pierre concernant le Seigneur Jésus-Christ.
71 Le Seigneur Jésus savait que Judas Iscariot devait le livrer. Il savait également que Judas ne l’avait jamais accepté comme Seigneur et Sauveur. Une fois encore, nous sommes confrontés à l’omniscience du Seigneur. De plus, nous avons la preuve que Pierre n’était pas infaillible lorsqu’il parlait au nom des douze !
Dans son discours sur le Pain de vie, notre Seigneur commença par un enseignement très simple. Cependant, peu à peu il devint évident que les Juifs rejetaient ses paroles. Or, plus ils fermaient leur coeur et leur esprit à la vérité, plus ses enseignements devenaient difficiles. Finalement, Il leur parla de la nécessité de manger son corps et de boire son sang. Cette fois c’en était trop ! Ils déclarèrent: « Cette parole est dure ; qui peut l’écouter ? » et le quittèrent. Le rejet de la vérité conduit à l’aveuglement. Parce qu’ils ne voulaient pas voir, ils finirent par ne plus pouvoir voir.
Luc 9 : 23
23 Puis il dit à tous: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive.
L’invitation à se charger de sa croix (9.23-27)
Après avoir dévoilé ce qui l’attendait, le Seigneur invita ses disciples à le suivre, c.-à-d. à renoncer à eux-mêmes et à se charger de leur croix. Renoncer à soi-même, c’est oublier le prétendu droit à planifier sa vie et reconnaître la seigneurie de Christ dans tous les domaines de l’existence. Se charger de sa croix, c’est choisir volontairement le même mode de vie que Jésus. Cela peut signifier:
l’opposition des proches,
l’opprobre de la part du monde,
le renoncement à la famille, à la maison, aux terres et au confort matériel,
la complète dépendance à l’égard de Dieu,
l’obéissance aux directives du Saint-Esprit,
la proclamation d’un message impopulaire,
le cheminement dans la solitude,
les attaques délibérées des chefs religieux officiels,
la souffrance pour la cause de la justice,
le mépris et la calomnie,
une vie au service des autres,
la mort à soi et au monde.
Mais c’est aussi s’accrocher à la vie véritable et découvrir enfin le but suprême de notre vie. Une telle vie recevra une récompense éternelle. D’instinct, nous reculons devant la croix qu’il faut porter. Notre esprit se refuse à croire que c’est bien là la volonté de Dieu pour nous. Mais les paroles de Christ: Si quelqu’un veut venir après moi... prouvent que personne n’est excusé ni excepté.