MARDI 05 JUIN 2007
Marthe et Marie
Luc 10 : 38-42
38 Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.
39 Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
40 Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider.
41 Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses.
42 Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.
38 Il entra dans un village. Béthanie, la demeure de Marie, Marthe et Lazare. Il est probable que cet incident n’est pas relaté selon la bonne chronologie. Il a du se passer la dernière journée.
39 Assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Il semble que Marthe était la maîtresse de maison. Son souci était de bien recevoir le Seigneur, alors que le souci de Marie était de bien recevoir la parole ; les deux soucis étaient nobles, mais le second était de loin le plus profitable.
40 Cela ne te fait-il rien ? Sa sœur lui paraissait négligente et égoïste, alors que sa négligence apparente provenait de son besoin de vérité.
41 Tu t’inquiètes et tu t’agites. Elle est agitée par des problèmes temporels, alors qu’il y en a d’autres tellement plus importants.
42 Une seule chose est nécessaire. Jésus ne prend aucun intérêt à l’indulgence corporelle. La chose importante était le pain de vie. C’est ce que Marie a choisi. Retenons la leçon que celui qui reçoit surtout la Parole et l’Esprit est celui qui est le mieux considéré aux yeux de Christ.
Luc 10 : 25-37
25 Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter
la vie éternelle ?
26 Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ?
27 Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même.
28 Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras.
29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ?
30 Jésus reprit la parole, et dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort.
31 Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.
32 Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre.
33 Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit.
34 Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.
35 Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour.
36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ?
37 C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même.
25 Le docteur de la loi, expert dans la loi de Moïse, n’était probablement pas sincère en posant sa question. Il cherchait plutôt à tendre un piège à Jésus. Espérait-il que le Seigneur rejetterait la loi ? Pour ce docteur, Jésus n’était qu’un maître, et la vie éternelle une récompense qu’il pouvait mériter.
26-28 Le Seigneur tint compte de tous ces éléments dans la réponse qu’Il lui donna. Si le docteur de la loi avait été humble et contrit, le Sauveur lui aurait sans aucun doute répondu plus directement. Mais dans les circonstances présentes, Il attira l’attention de son interlocuteur sur la loi. Que demandait la loi ? Que l’homme aime le Seigneur par-dessus tout, et qu’il aime son prochain comme lui-même. Jésus l’assura que s’il pratiquait ces commandements, il vivrait.
On a l’impression, à première vue, que le Seigneur lie le salut à l’observance de la loi. Ce n’est pourtant pas le cas. Dieu n’a jamais eu l’intention de sauver qui que ce soit par l’obéissance à la loi. Les Dix Commandements ont été donnés à des gens qui étaient déjà pécheurs. La loi n’a pas pour but de sauver du péché, mais de révéler le péché. Le rôle de la loi est de faire prendre conscience à l’homme qu’il est un pécheur coupable.
L’homme pécheur ne peut pas aimer Dieu de tout son cœur, ni son prochain comme lui-même. S’il avait pu le faire de sa naissance à sa mort, il n’aurait pas eu besoin de salut. Il ne serait d’ailleurs pas perdu. Mais même dans ce cas hypothétique, sa récompense serait une vie prolongée sur la terre, et non la vie éternelle dans le ciel. Tant qu’il n’aurait pas péché, sa vie se serait poursuivie ici-bas. La vie éternelle n’est que pour les pécheurs qui reconnaissent leur perdition et qui sont sauvés par la grâce de Dieu.
En disant : Fais cela, et tu vivras, Jésus envisageait l’impossible. Si la référence que Jésus fit de la loi avait eu les effets désirés sur le docteur de la loi, celui-ci se serait écrié : « Si c’est là ce que Dieu exige, alors je suis perdu, irrémédiablement. Je m’en remets à ton amour et à ta miséricorde. Sauve-moi par ta grâce ! »
29 Au lieu de cela, il chercha à se justifier. Pourquoi ? Personne ne l’avait accusé ! Mais ayant peut-être pris conscience de sa condition de pécheur, son cœur orgueilleux livre bataille pour résister. Qui est mon prochain ? demanda-t-il à Jésus. C’était une manœuvre dilatoire, une tactique de sa part.
30-35 C’est pour répondre à cette question que le Seigneur raconta l’histoire du bon Samaritain. Les détails en sont bien connus. L’homme victime de l’agression, très probablement un Juif, avait été abandonné à demi-mort sur le chemin de Jéricho. Le sacrificateur juif et le Lévite refusèrent de lui porter secours. Peut-être craignaient-ils qu’il ne s’agisse d’un guet-apens, ou redoutaient-ils d’être dépouillés à leur tour s’ils s’attardaient auprès du blessé ? Ce fut un Samaritain, que les Juifs haïssaient, qui vint s’occuper du malheureux ; il lui prodigua les soins d’urgence, le conduisit dans une hôtellerie et pourvut à ses dépenses. Le Samaritain avait considéré qu’un Juif nécessiteux était son prochain.
36-37 Puis Jésus posa la question incontournable : lequel des trois avait agi en prochain de l’homme en détresse ? Celui qui avait exercé la miséricorde, bien sûr. Sur la base de sa réponse, le Seigneur exhorta le docteur de la loi : Va, et fais de même. « Si un Samaritain a été capable d’être le véritable prochain d’un Juif en lui manifestant de la compassion, alors tous les hommes sont des prochains.
Nous voyons sans peine dans le sacrificateur et le Lévite l’impuissance de la loi à secourir le pécheur mort dans ses offenses. La loi ordonnait bien à l’homme « d’aimer son prochain comme lui-même », mais elle ne lui en donnait pas la force. On peut identifier le bon Samaritain au Seigneur Jésus ; Il est venu là où nous étions, Il nous a sauvés de nos péchés, a pourvu à tous nos besoins dans notre pèlerinage de la terre vers le ciel, et pour l’éternité. Les sacrificateurs et les Lévites peuvent nous décevoir, mais le Bon Samaritain jamais.
L’histoire du bon Samaritain est née d’une question piège : « Qui est mon prochain ? », et elle se termine par une autre question implicite : « Envers qui agiras-tu comme un prochain ? »
Luc 9 : 51
51 Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem.
51 Lorsque le temps . . . approcha. Le temps de sa souffrance n’était plus très loin. Il se disposait à quitter la Galilée. Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Sachant ce qu’il allait y souffrir. Il ne nous en est pas dit le moment exact.
Jean 11 : 5
5 Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare.
La maladie de Lazare. (#1-6)
1-6 Ce n’est pas une chose nouvelle pour ceux que Christ aime d’être malades ; les maladies corporelles corrigent la corruption, et éprouvent les grâces du peuple de Dieu. Il n’est pas venu pour préserver son peuple de ces afflictions, mais pour le sauver des péchés, et de la colère à venir ; cependant il nous incombe de recourir à Lui à cause de nos amis et de nos parents quand nous sommes malades et affligés. Puissions-nous être réconciliés avec les plus sombres actions de la Providence, pour qu’elles soient toutes pour la gloire de Dieu : maladie, perte, déception... Et si Dieu est glorifié, nous devons être satisfaits. Jésus aimait Marthe et sa sœur, et Lazare. Les familles dans lesquelles l’amour et la paix abondent sont grandement privilégiées ; mais celles que Jésus aime, et dans lesquelles il est bien-aimé, sont encore plus heureuses. Mais hélas, cela semble être rarement le cas pour chaque personne, même dans les petites familles. Dieu a des intentions gracieuses même quand il semble les différer. Quand l’œuvre de délivrance, temporelle ou spirituelle, publique ou personnelle, est différée elle ne tarde que pour s’accomplir en son temps.
Cette résurrection de Lazare est une des oeuvres les plus spectaculaires accomplies par Jésus, et elle était destinée à prouver sa majesté divine. Elle n’est cependant rapportée que par Jean, et omise par les autres Evangélistes, peut-être parce qu’ils ont écrit leurs livres lorsque Lazare était encore vivant et qu’ils ne voulaient pas le mentionner par crainte d’exciter la colère des Juifs contre lui. Ils voulaient d’ailleurs faire mourir Lazare, #12 :10 pour que notre Seigneur n’ait pas un tel monument de sa puissance et de sa bonté dans le pays.