Mardi 11 Mars 2008
Vivre en étant conduit par le Saint-Esprit. ( suite )
Romains 8 : 1-7
1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.
2 En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.
5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit.
6 Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix;
7 car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas.
1 Aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ. La marche selon l’Esprit. L’affection de la chair, c’est la mort. L’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix. L’Esprit d’adoption. Héritiers de Dieu. Les souffrances des saints. Les gémissements de la création. Toutes choses concourent au bien des saints. Le but et la prédestination de Dieu. La protection de Dieu pour ses enfants.
Il n’y a donc maintenant. Le "maintenant," qui serait mieux traduit par "c’est pourquoi" désigne l’argumentation du chapitre 7, qui montre qu’en Christ nous sommes délivrés du péché et du fléau de la loi. Aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. Puisque ceux qui sont en Christ sont morts avec lui,
ils ont en lui satisfait la loi, et donc ne peuvent être sous la condamnation. Lui, le Sans péché, "fut fait péché pour nous," et nous, qui sommes pardonnés à travers lui, "nous sommes devenus en lui justice de Dieu". Cette condition bénie dépend d’une union vitale avec Christ. "Baptisés en Christ," nous devons marcher en lui, "non selon la chair, mais selon l’Esprit".
2 La loi de l’esprit de vie. L’esprit de vie doit être le Saint Esprit. La phrase entière est équivalente à l’Evangile, qui a été donné aux hommes par l’intermédiaire du Saint-Esprit. L’Esprit nous a dirigé vers une nouvelle vie, et, comme nous sommes morts à la loi et au péché, nous en sommes affranchis. L’Evangile nous a libéré de la loi Mosaïque. Le verset 3, qui explique le verset 2, démontre que l’esprit de vie décrit l’Evangile.
3 Chose impossible à la loi. A cause de la résistance qu’elle rencontre dans la nature humaine. La loi n’était pas assez forte pour vaincre les tendances au mal de la chair, de la nature charnelle. Dieu a fait cela en envoyant . . . son propre Fils dans une chair etc. Lorsque Christ est venu dans une forme humaine, sa chair était semblable à celle du péché, A cause du péché. Comme un sacrifice pour nos péchés.
Condamné le péché dans la chair. " Condamner" est une sentence, et amène la destruction.
Le péché est condamné:
(1) par la vie sans tache de Christ. Il était sans péché dans la chair.
(2) par sa mort pour le péché nos péchés passés sont pardonnés.
(3) par notre union vitale avec sa mort et sa vie nous ressuscitons pour marcher dans une nouvelle vie, avec un nouvel esprit, et nous ne sommes plus dépendants du pouvoir de la chair.
4 Afin que la justice de la loi. La juste demande de la loi, sa substance, est une obéissance à Dieu dans l’amour.
Par l’évangile, l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs, à travers l’Esprit. De là, nous obéissons à ces justes demandes, quand nous marchons non selon la chair, mais selon l’Esprit. Marcher selon la chair, c’est obéir à la dictature de la chair; et marcher selon l’Esprit c’est obéir à ses impératifs. Il demeure dans le croyant pour l’aider, et il lui dicte ses commandements.
5 Ceux qui vivent selon la chair. Les inconvertis. Ceux qui ont encore leur ancienne nature. Ils sont mis en contraste avec les convertis, les croyants, qui vivent selon l’esprit. Ces deux catégories sont aisément reconnaissables. La première obéit aux impératifs de la chair, l’autre à ceux de l’esprit. "Les choses de l’esprit" ne nous sont pas révélées par des impulsions internes, mais par les paroles de l’Esprit, les Saintes Ecritures. Cet Esprit, invisible, aide le nouvel homme en Christ à garder ces paroles.
6 L’affection de la chair. Etre sous la domination des impulsions charnelles du corps. C’est la mort. C’est une preuve certaine que quelqu’un est spirituellement mort, et sous la condamnation. L’affection de l’esprit. Qui est de marcher dans l’obéissance à l’Esprit de Christ. C’est la vie et la paix. Elle donne la vie à l’âme, maintient une union vitale avec Christ, et apporte la paix, le bonheur conscient de la grâce de Dieu.
7 Car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu. Elle est opposée à la loi de Dieu, qui exige une vie juste. Et puisqu’elle est en lutte contre Dieu, elle est sous la condamnation. Il n’est pas dit qu’il est impossible pour un méchant de devenir bon, mais que cela ne peut être réalisé tant qu’il maintient un esprit charnel. Il doit d’abord être converti.
Jean 17 : 4
4 Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’oeuvre que tu m’as donnée à faire.
4 Quand le Seigneur prononça ces paroles, Il parlait comme s’Il était déjà mort, enterré, et ressuscité. Il avait glorifié le Père par sa vie sans péché, par ses miracles, par ses souffrances, par sa mort et par sa résurrection. Il avait achevé l’oeuvre de salut que le Père lui avait donnée à faire.
Comme Ryle l’exprime:
La crucifixion donna gloire au Père. Elle glorifia Sa sagesse, Sa fidélité, Sa sainteté, et Son amour. Elle révéla Sa sagesse dans Sa conception d’un plan grâce auquel Il pouvait être juste, et pourtant justifier des impies. Elle Le révéla fidèle car Il honora Sa promesse selon laquelle la semence de la femme écraserait la tête du serpent. Elle Le révéla saint en permettant que les exigences de Sa loi soient satisfaites par notre grand Substitut. Elle révéla Son amour, en nous donnant Son propre Fils, éternel comme Lui, pour être notre Médiateur, notre Rédempteur, notre Ami.
La crucifixion donna gloire au Fils. Elle glorifia Sa compassion, Sa patience, et Sa puissance. Elle le révéla dans toute Sa compassion, car Il mourut pour nous, souffrit à notre place, accepta d’être péché et malédiction pour nous, et acquit notre rédemption au prix de Son sang. Elle révéla Sa patience, en ne mourant pas comme la plupart des hommes, mais en acceptant d’endurer de Son plein gré d’atroces souffrances qu’il nous est impossible d’imaginer, alors que par une seule parole, Il aurait pu faire appel aux anges de Son Père et être libéré. Elle révéla Sa puissance, en portant le poids de toutes les transgressions du monde, en vainquant Satan et en le dépossédant de sa proie.
Actes 9 : 31
31 L’Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit.
31 L’église était en paix. Après le départ de Saul, il n’y eut plus de persécution pendant plusieurs années. La raison en est trouvée dans l’histoire de cette époque. L’empereur Romain, Caligula, avait ordonné que sa statue soit placée dans le temple de Jérusalem, pour être adorée, ce qui était une profanation du temple, et les Juifs étaient si engagés dans leurs efforts à préserver le temple, qu’ils ne pensaient pas persécuter l’église. S’édifiant. Se construisant. Elle s’accroissait. Ce qui est toujours le résultat lorsque l’on "marche dans la crainte du Seigneur, par l’assistance du Saint Esprit".
Actes 2 : 42
42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres. Dans ce qui était dit par les apôtres. Dans la communion fraternelle. Par contribution au fonds commun et à sa distribution. La fraction du pain. La Sainte Cène. C’est depuis cette époque qu’elle est observée comme une ordonnance de l’église. Dans les prières. Il est supposé qu’il s’agit du culte et de l’adoration. Ces quatre points sont la base de la vie de l’église.
Romains 8 : 9
9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.
9 Vous ne vivez pas selon la chair, etc. Il vient juste de montrer que celui qui est sous la domination de ses passions charnelles est en guerre contre Dieu, qu’il ne peut lui plaire, et qu’il est spirituellement mort. Mais le chrétien est sous l’influence de l’Esprit, si l’Esprit de Dieu demeure en lui. Il demeure réellement en lui s’il est une nouvelle créature "qui s’affectionne aux choses de l’Esprit".
Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. La preuve que nous avons en nous cet Esprit est que nous avons les pensées de l’Esprit, et que nous portons ses fruits.
Observons que dans ce verset l’Esprit et Christ sont confondus.
1 Corinthiens 2 : 12
12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce.
12 Nous n’avons pas reçu, etc. "Nous," les apôtres. L’Esprit reçu par tous les apôtres n’était pas l’esprit du monde, mais le Saint-Esprit, qui leur avait été promis par Christ, et qui les conduisait dans toute la vérité.
2 Timothée 1 : 7
7 Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.
7 Devant lui-même faire face au martyre, Paul se donne la peine de rappeler à Timothée que ce n’est pas un esprit de timidité ou de lâcheté que Dieu nous a donné. Le temps n’est pas à la crainte ou à la timidité.
Au contraire, Dieu nous a donné un esprit de force. Nous disposons d’une puissance illimitée. Le Saint-Esprit rend le croyant capable de servir vaillamment, de supporter patiemment, de souffrir triomphalement et, s’il le faut, de mourir glorieusement.
Dieu nous a aussi donné un esprit d’amour. C’est notre amour pour Dieu qui bannit la crainte et fait naître en nous le désir de nous consacrer à Christ, quel que puisse en être le prix. C’est notre amour pour le prochain qui fait que nous acceptions de supporter toutes sortes de persécutions et de riposter par la bienveillance.
Finalement, Dieu nous a donné un esprit de sagesse, autrement dit de discipline. Le mot « sagesse » peut aussi se traduire par « bon sens »( vers. angl. : « esprit sain », ce qui explique les réflexions qui suivent). N’en concluons pourtant pas que le chrétien ne pourrait pas tomber dans la dépression ou d’autres dérèglements mentaux. Certaines maladies mentales peuvent avoir été héritées. D’autres peuvent provenir de quelque condition physique qui n’a rien à voir avec la vie spirituelle de la personne en question.
Ce verset enseigne en fait que Dieu nous a donné un esprit de maîtrise de soi. Nous avons à être discrets et ne pas agir avec précipitation ou d’une manière insensée. Quelle que soit l’adversité à laquelle nous sommes confrontés, nous devons juger avec équité et agir sobrement.
Actes 6 : 3-4
3 C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi.
4 Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole.
3 Choisissez parmi vous. Il est à noter que l’église fut appelée à choisir ces hommes. Les apôtres ne sont pas intervenus. Il y a sûrement là un exemple à méditer pour certaines hiérarchies religieuses. Sept hommes. Pourquoi sept? On ne peut qu’émettre des hypothèses. Un bon témoignage. Des hommes dont la réputation était une garantie qu’ils agiraient fidèlement, et avec conscience. Pleins d’Esprit Saint. Dont la vie indique les fruits de l’Esprit. De sagesse. La prudence et le jugement étaient essentiels. Que nous chargerons de cet emploi. Le peuple a sélectionné sous une direction apostolique; les apôtres inauguraient une manière de gérer.
4 Les apôtres continueraient à s’ appliquer à la prière et au ministère de la Parole. L’ordre ici est significatif-d’abord la prière, puis le ministère de la Parole. Ils considéraient comme primordial de parler à Dieu des hommes avant de parler de Dieu aux hommes.
Galates 6 : 7
7 Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.
7 Même si d’autres ignorent notre négligence envers les serviteurs de Dieu, lui le voit, et la récolte sera en conséquence. Nous moissonnons ce que nous semons, et la moisson est plus abondante que la semence. Le paysan qui sème du blé moissonne du blé, parfois 30, 60 ou 100 fois plus qu’il n’en a semé.
Scofield fait remarquer que
l’Esprit ne parle pas ici aux pécheurs de leurs péchés, mais aux saints de leur avarice ».
Cela est évidemment vrai dans un sens plus large: ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment l’injustice en moissonneront les fruits, et ceux qui « ont semé du vent, ils moissonneront la tempête .
L’historien J.A. Froude écrit:
On peut dire que l’histoire répète une leçon, une seule, avec insistance, à savoir que le monde est fondé, d’une manière ou d’une autre, sur des bases morales, et qu’à la longue il en va bien pour les bons et mal pour les méchants.