Mardi 07 Octobre 2008.
Réunion spéciale-- Pasteur Abraham de Sicile.
Jésus guérit un paralytique à la piscine de Béthesda.
Jean 5 : 1-16.
1 Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.
2 Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques.
3 Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau;
4 car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau; et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie.
5 Là se trouvait un homme malade depuis trente–huit ans.
6 Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux–tu être guéri?
7 Le malade lui répondit: Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et, pendant que j’y vais, un autre descend avant moi.
8 Lève–toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche.
9 Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha. C’était un jour de sabbat.
10 Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri: C’est le sabbat; il ne t’est pas permis d’emporter ton lit.
11 Il leur répondit: Celui qui m’a guéri m’a dit: Prends ton lit, et marche.
12 Ils lui demandèrent: Qui est l’homme qui t’a dit: Prends ton lit, et marche?
13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était; car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu.
14 Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit: Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire.
15 Cet homme s’en alla, et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
16 C’est pourquoi les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu’il faisait ces choses le jour du sabbat.
1 Après cela il y eut une fête des Juifs. La fête n’étant pas précisée, il est difficile de l’identifier avec certitude. On en fait probablement état pour justifier la présence de Jésus à Jérusalem après son très court séjour en Galilée.
2 A Jérusalem se trouvait une piscine qui s’appelait Béthesda, littéralement « maison de miséricorde ». Cette piscine était située près de la porte des brebis. Le lieu exact est maintenant connu et des fouilles y ont été organisées. Autour de la piscine s’élevaient cinq portiques, larges espaces où pouvaient se tenir un grand nombre de personnes. Certains pensent que ces cinq portiques représentent la loi de Moïse et parlent de son incapacité à délivrer l’homme de ses problèmes profonds.
3 Apparemment, la piscine de Béthesda était connue comme un endroit où des miracles de guérison se produisaient. Nous ignorons si ces miracles avaient lieu tout au long de l’année, ou seulement à certaines époques, comme lors des fêtes juives. Autour de la piscine se pressaient un grand nombre de malades venus dans l’espoir d’être guéris. Certains aveugles, d’autres boiteux, et d’autres encore paralytiques. Ces différentes infirmités symbolisent la faiblesse, l’aveuglement, le caractère boiteux et l’impuissance du pécheur.
Ces gens, souffrant dans leur corps des effets du péché, attendaient le mouvement de l’eau. Le coeur rempli du désir d’être libérés de leur maladie, ils aspiraient ardemment à la guérison.
J.G. Bellett écrit:
Ils s’attardaient autour de cette eau à la fois décevante et incertaine, alors que le Fils de Dieu était présent. [...] Certes cette scène comporte une leçon pour nous. La piscine est pleine de monde et Jésus passe inaperçu ! Quelle représentation saisissante de la religion de l’homme ! Les rites, avec tout leur fonctionnement compliqué, sont recherchés, mais la grâce de Dieu est méprisée
4 un ange descendait de temps en temps et agitait l’eau. Le premier qui pénétrait dans l’eau à cet instant était guéri de sa maladie. On imagine aisément le pathétique de la scène où tant de personnes en quête d’aide luttaient pour descendre dans l’eau, alors qu’une seule verrait ses espoirs se concrétiser.
5-6 L’un des hommes qui attendait autour de la piscine était invalide depuis 38 ans, donc avant même la naissance du Sauveur. Le Seigneur Jésus possédait une connaissance parfaite de toutes choses. Il n’avait jamais rencontré cet homme auparavant, mais savait qu’il était malade depuis longtemps.
Avec amour et compassion, Jésus lui dit:Veux-tu être guéri ? Jésus savait que c’était le désir intense de son coeur, mais Il voulait aussi pousser cet homme à admettre sa faiblesse et son besoin désespéré d’être guéri. Il en va de même avec le salut: le Seigneur sait que nous avons un besoin urgent d’être sauvés, mais Il attend d’entendre de notre bouche que nous sommes perdus, avons besoin de lui et l’acceptons comme notre Sauveur. Nous ne sommes pas sauvés grâce à notre propre volonté ; néanmoins, la volonté de l’homme doit s’exercer avant que Dieu sauve une âme.
7 La réponse du malade fut plutôt pathétique. Pendant des années, étendu le long de la piscine, il avait attendu de descendre dans l’eau, mais chaque fois que l’eau était agitée, il n’y avait personne pour l’aider. Quand il essayait de pénétrer dans l’eau, quelqu’un d’autre y entrait avant lui. Ce fait nous rappelle combien nous serons déçus si nous dépendons de nos semblables pour nous sauver de nos péchés.
8 Le lit de cet homme était une natte ou un matelas léger. Jésus lui dit: Lève-toi, prends ton lit, et marche. De même quand nous sommes sauvés, Dieu ne nous dit pas seulement de nous lever, mais de marcher. Le Seigneur Jésus nous guérit d’abord du péché, puis Il s’attend à ce que nous marchions d’une manière digne de lui.
9 Le Sauveur ne pousse jamais personne à accomplir un acte, sans lui donner le pouvoir de l’accomplir. Au moment même où Jésus parla, une vie et une puissance nouvelles envahirent le corps de ce paralytique et sa guérison fut instantanée. Ses membres, qui avaient été inutiles et faibles pendant des années, se mouvaient maintenant avec vigueur ! Puis il obéit aussitôt à la parole du Seigneur: il prit son lit, et marcha. Quelle joie pour lui de pouvoir bouger après 38 ans de maladie !
Ce miracle se produisit un jour de sabbat, le 7e jour de la semaine-notre samedi. Or les Juifs devaient s’abstenir de tout travail lors du sabbat. Cet homme était Juif et pourtant, sur l’ordre du Seigneur Jésus, il n’hésita pas à porter sa natte en dépit des traditions juives concernant ce jour.
10 Quand les Juifs virent cet homme porter sa natte le jour du sabbat, ils lui lancèrent un défi. Ces hommes religieux se montraient très stricts et même cruels dans l’observance de leur religion. Ils s’en tenaient avec rigidité à la lettre de la loi, mais eux-mêmes ne témoignaient guère de compassion ni de miséricorde envers autrui.
11 L’homme qui venait d’être guéri donna une réponse très simple. Celui qui l’avait guéri, leur dit-il, lui avait ordonné de prendre son lit et de marcher. Autrement dit, quiconque avait le pouvoir de guérir un homme paralysé depuis 38 ans devait être obéi, même s’il demandait de porter son lit le jour du sabbat ! A ce moment-là, cet homme désormais guéri ignorait encore l’identité du Seigneur Jésus. Il parla de lui d’une façon très générale, mais avec une réelle reconnaissance.
12 Les Juifs étaient impatients de découvrir qui avait osé dire à cet homme d’enfreindre leur tradition concernant le sabbat, et par suite ils lui demandèrent d’identifier le coupable. La loi de Moïse décrétait que quiconque n’observait pas le sabbat devrait être lapidé à mort. La guérison d’un paralytique importait peu pour les Juifs.
13 Cet homme ignorait qui l’avait guéri, et il lui était impossible de le désigner, car Jésus avait disparu de la foule.
Cet événement marque l’un des tournants dans le ministère public du Seigneur Jésus-Christ. Parce qu’Il accomplit ce miracle le jour du sabbat, Il suscita la colère et la haine des chefs religieux juifs. Ils commencèrent à le poursuivre dans le but de lui ôter la vie.
14 Quelque temps plus tard Jésus trouva l’homme guéri dans le temple, où sans aucun doute il remerciait Dieu de ce merveilleux miracle qui lui était arrivé. Le Seigneur lui rappela qu’en raison de son privilège exceptionnel, une lourde responsabilité pesait sur ses épaules. Tout privilège entraîne toujours une responsabilité. Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. Il paraît clair que l’infirmité de cet homme provenait d’un péché dans sa vie. Il n’en est pas ainsi de toutes les maladies: très souvent la maladie ne comporte aucun lien direct avec un péché commis. Par exemple, des enfants peuvent être malades avant d’être assez grands pour pécher de façon délibérée.
Ne pèche plus, dit Jésus, exprimant ainsi l’exigence de sainteté de Dieu. S’Il avait dit: « Pèche le moins possible », Il n’aurait pas été Dieu car Dieu ne peut tolérer le moindre péché. Puis l’avertissement suivant est ajouté: de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. Le Seigneur n’indiqua pas ce qu’Il voulait dire par « quelque chose de pire ». Toutefois, sans aucun doute désirait-Il faire comprendre à cet homme que le péché comporte des conséquences beaucoup plus terribles que la maladie physique. Ceux qui meurent dans leurs péchés sont condamnés à subir avec angoisse la colère de Dieu pendant toute l’éternité.
Il s’avère beaucoup plus sérieux de pécher contre la grâce de Dieu que contre la loi. Jésus avait montré un amour extraordinaire envers cet homme. Quelle piètre réaction s’il recommençait à vivre dans le péché à l’origine de sa maladie !
15 Comme la Samaritaine, cet homme désirait rendre témoignage publiquement à son Sauveur. Il annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Il voulait rendre hommage à Jésus, même si cet hommage importait peu pour les Juifs car ces derniers désiraient avant tout s’emparer de Jésus et le châtier.
16 Voici une révélation flagrante de la méchanceté du coeur de l’homme. Le Sauveur avait accompli un acte extraordinaire de guérison, mais ces Juifs étaient furieux. Ils éprouvaient de l’amertume car ce miracle avait eu lieu le jour du sabbat. Ils pratiquaient leur religion sans compassion et s’intéressaient plus aux rites cérémoniels qu’à la bénédiction et au bien-être de leurs semblables. Ils ne réalisaient pas que c’était Celui qui avait institué le sabbat à l’origine, qui accomplissait maintenant un acte de miséricorde en ce jour. En réalité, le Seigneur Jésus n’avait pas violé le sabbat, car la loi interdisait tout travail de routine ce jour-là, mais non des actes indispensables ou des gestes de miséricorde.