Le 09/10/07
La vie après la vie
Philippiens 1 : 23
23 Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ;
23 Je suis pressé des deux côtés signifie qu’il doit faire un choix difficile entre les deux possibilités-aller au ciel ou rester sur terre comme apôtre du Christ-Jésus.
Il a vraiment hâte de s’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur. S’il ne considérait que son propre intérêt, son choix ne ferait aucun doute.
Notons que l’apôtre ne croit en aucun cas à la théorie du sommeil de l’âme. Il est sûr qu’à sa mort le chrétien est avec Christ et qu’il se réjouit consciemment de la présence du Seigneur. Il aurait été ridicule que Paul dise, comme plusieurs aujourd’hui : « Christ est ma vie ; et dormir m’est un gain », ou « S’en aller et dormir, ce qui est de beaucoup le meilleur ». « Dormir » est employé dans le N.T. pour désigner l’état du corps du croyant lors de sa mort (#1Th 4.14), mais jamais celui de son âme. Le sommeil de l’âme est un mythe.
Remarquons aussi que cette mort ne se confond pas avec le retour du Seigneur. A notre mort, nous irons et serons avec lui ; lors de l’enlèvement, Il viendra vers nous.
Luc 16 : 19-31
19 Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie.
20 Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères,
21 et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.
22 Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli.
23 Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.
24 Il s’écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme.
25 Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres.
26 D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire.
27 Le riche dit : Je te prie donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père ;
28 car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.
29 Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent.
30 Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront.
31 Et Abraham lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait.
19-31 Ici les choses spirituelles sont représentés dans une description de l’état différent du bon et du mauvais, dans ce monde et dans l’autre. Il ne nous est pas dit que l’homme riche a obtenu ses biens par fraude, ou par l’oppression ; mais Christ montre qu’un homme peut avoir une grande richesse, et beaucoup de plaisirs dans ce monde, et cependant périr pour toujours sous le courroux de Dieu et la malédiction. Le péché de cet homme riche était de ne s’occuper que de lui seulement. Il y a aussi un brave homme, qui lui sera heureux pour toujours, après avoir été au plus profond de l’adversité et la détresse. C’est souvent le lot de quelques-uns des saints et serviteurs les plus chers de Dieu d’être grandement affligés dans ce monde. Il ne nous est pas dit que l’homme riche lui ait fait le moindre mal, mais nous ne lisons pas qu’il se soit occupé de lui. Nous trouvons ensuite la condition différente de cet homme pauvre, et cet homme riche à leur mort et après. L’homme riche, en enfer, a levé ses yeux, étant dans le tourment. Il n’est pas pensable qu’il y ait des discussions entre les saints glorifiés et les pécheurs damnés, mais ce dialogue montre la misère désespérée et les désirs infructueux, auxquels les esprits condamnés sont amenés. Il y a un jour qui vient, où ceux qui maintenant détestent et méprisent le peuple de Dieu, en recevraient avec plaisir une marque de gentillesse. Mais le damné en enfer n’aura pas la moindre diminution de ses tourments. Les pécheurs sont maintenant appelés à s’en souvenir ; mais ils ne le font pas, ils trouvent des chemins pour l’éviter. Comme les méchants ont des bonnes choses seulement dans cette vie, et qu’ils sont à leur mort séparés à jamais de tout ce qui est bon, ceux qui sont réellement pieux et bons supportent des choses mauvaises uniquement dans cette vie, et à leur mort ils en sont pour toujours séparés. Dans ce monde, béni soit Dieu, il n’y a pas un abîme entre un état de nature et de grâce, nous pouvons passer du péché à Dieu ; mais si nous mourons dans nos péchés, il n’y a plus de possibilité d’en sortir. L’homme riche avait cinq frères et aurait voulu les arrêter dans leur marche coupable ; leur venue dans ce lieu de tourment rendait sa misère encore pire, et il voulait leur montrer la possibilité de ne pas en prendre le chemin. Combien désireraient faire marche arrière, ou annuler ce qu’ils ont écrit ou fait ! Ceux qui veulent faire de cette prière de l’homme riche à Abraham une justification pour la prière aux saints, vont chercher bien loin des preuves, si la faute d’un pécheur damné est tout ce qu’ils trouvent comme exemple ! Et il n’y a sûrement aucun encouragement à suivre cet exemple, puisque toutes ses prières ont été faites en vain. Un messager revenant de la mort ne pourrait pas en dire plus que ce qui est dit dans l’Ecriture. La même force de corruption qui brise les convictions de la parole écrite triompherait d’un témoin de la mort. Cherchons à la loi et au témoignage, comme il est dit dans #Isa 8:19,20, car c’est la parole sûre de la prophétie, sur laquelle nous pouvons nous reposer, #2Pe 1:19. Les circonstances de chaque époque nous montrent qu’aucune terreur, aucun argument, ne peut donner la véritable repentance sans la grâce spéciale de Dieu qui renouvelle le coeur du pécheur.
Jacques 4 : 17
17 Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché.
17 Ce verset pourrait commencer par le mot « donc ». Jacques définit le péché d’omission, et ce qu’il dit est universellement applicable. Les commerçants connaissent leur devoir, mais veulent l’ignorer. Cela est parfois vrai dans le domaine des « grandes affaires ». Notez le passage de ce qui est mauvais au verset 16, à ce qui est péché. Ici se trouve la réponse chrétienne à l’incroyant qui prétend « n’avoir jamais fait de mal à personne ». Ne pas recevoir la Parole et ne pas lui obéir, c’est aussi ne pas faire le bien que l’on peut faire.
Hébreux 9 : 27
27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement,
27 comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, etc. L’ordre établi pour tous les hommes est de mourir une seule fois puis d’être jugés après leur mort. A leur mort, ils sont jugés définitivement sur leur vie passée.
23-28 Il est évident que les sacrifices de Christ sont infiniment supérieurs à ceux de la loi, qui eux ne pouvaient ni obtenir le pardon pour le péché, ni donner pouvoir contre lui. Le péché aurait été encore sur nous, et aurait eu l’autorité sur nous ; mais Jésus-Christ, par un sacrifice, a détruit les oeuvres du diable, pour que les croyants puissent être rendus vertueux, saints, et heureux. Comme nulle sagesse, érudition, vertu, richesse, ou pouvoir, ne peut garder un être humain de la mort, de la même façon rien ne peut délivrer un pécheur d’être condamné au jour du jugement, excepté le sacrifice expiatoire de Christ ; nul ne sera sauvé du châtiment éternel s’il méprise ou néglige ce grand salut. Le croyant sait que son Rédempteur est vivant, et qu’il le verra. C’est là la foi et la patience de l’église, de tous les croyants sincères. Et leur prière continuelle, qui est le fruit et l’expression de leur foi, est : "Viens bientôt, Seigneur Jésus".
Apocalypse 6 : 10
10 Ils crièrent d’une voix forte, en disant : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ?
10 Ils supplient le Maître souverain De venger leur sang. Comme déjà mentionné, l’expression ceux qui vivent sur la terre se rapporte aux incroyants qui se considèrent comme chez eux dans ce monde.
10,11 Les martyrs reçoivent une robe blanche, gage de la glorieuse immortalité qui sera octroyée à la « première résurrection » (20.4-6). Ce qui sous-entend peut-être que la victoire leur appartient déjà. Remarquez que cet épisode forme un tout avec les derniers jugements exécutés sur la terre ; la prière qui réclamait la vengeance est exaucée (verset 10) et la fin précipitée ; cf. 8.1-5. Pour l’idée que la mort du dernier martyr déclenchera le Jour de Dieu, cf. 2 Esd. 4.33-36.
9-11 Ce qu’a vu l’apôtre à l’ouverture du cinquième sceau était très touchant. Il a vu les âmes des martyrs sous l’autel ; au pied de l’autel dans le ciel, aux pieds de Christ. Les persécuteurs peuvent seulement tuer le corps ; après cela ils ne peuvent plus rien faire ; l’âme vit. Dieu a préparé une bonne place dans le monde meilleur, pour ceux qui sont fidèles jusqu’à la mort. Ce n’est pas leur propre mort, mais le sacrifice de Christ qui leur donne une entrée dans le ciel. La cause pour laquelle ils ont souffert était pour la parole de Dieu ; le meilleur des hommes peut donner sa vie pour cela : la foi dans la parole de Dieu, et une confession inaltérable de cette foi. Ils soumettent leur cause à Celui à qui appartient la vengeance. Le Seigneur est le consolateur de ses serviteurs affligés, et leur sang est précieux à sa vue. Comme la mesure du péché des persécuteurs se remplit, il en est de même du nombre des serviteurs de Christ persécutés, et martyrisés. Quand la mesure sera pleine, Dieu enverra la tribulation à ceux qui les troublent, ainsi qu’un bonheur sans faille et du repos à ceux qui sont troublés.
Romains 12 : 19
19 Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.
19 Il nous faut résister à notre tendance naturelle à nous venger des torts qui nous sont faits. L’expression laisser agir la colère peut signifier soit laisser Dieu régler la situation, soit se soumettre sans essayer de résister. La suite du verset accrédite la première interprétation : se retirer et laisser agir la colère de Dieu. La vengeance appartient à Dieu, aussi nous ne devons pas intervenir dans ce qui relève de lui. A l’heure propice, Il rendra justice équitablement.
Lenski écrit :
Depuis longtemps, Dieu a résolu de punir les malfaiteurs de façon juste : nul n’échappera, et chaque cas sera traité avec une équité parfaite. Oser intervenir serait le comble de la présomption.
19 Ne vous vengez point vous-mêmes. Lorsque nous recevons des injures, nous devons les remettre dans les mains de Dieu, et laisser agir la colère. Dieu voit et ressent le mal qui est fait à ses enfants. Car il est écrit. Voir De 32:35
Le Seigneur réclame comme une prérogative de venger celui qui a besoin d’être vengé. Si nous nous vengeons nous-mêmes, nous empiétons sur les droits divins.